Comme partout dans le monde, le coronavirus a touché de plein fouet, tout en déstabilisant les économies, et entraînant des crises sociales. Cependant, l’Afrique semble relativement épargnée par le phénomène. Est-ce une réalité ou un effet d’optique ? La faiblesse des informations ne doit pas tromper : le continent est touché, et des mesures doivent être prises par les autorités de chacun des pays. Le Cameroun s’appuie sur le Bataillon d’intervention rapide (BIR) afin de contrecarrer le virus.
Diagnostic du virus
Il est difficile pour les États africains de parvenir à bien diagnostiquer le virus au sein de sa population. Ainsi, il n’est pas rare de constater que le coronavirus est confondu avec le paludisme. Le manque d’information et de formation des personnels est un facteur aggravant. Alors que le continent africain semble relativement épargné, il pourrait en réalité s’agir d’une erreur d’interprétation des données médicales. Pour s’assurer d’une parfaite vision de la situation, le Cameroun a décidé de dépêcher sa force d’unité spéciale : le BIR (Bataillon d’intervention rapide).
Les forces militaires sont envoyés en guerre contre le coronavirus
Il s’agit sans nul doute d’une approche inédite, mais qui s’explique par la situation du Cameroun. Le pays qui reste un pôle de stabilité politique dans l’Afrique centrale, souhaite mettre en œuvre une politique de prévention et de soin. Cependant, de nombreuses régions du pays restent difficiles d’accès : route bloquée par des chutes d’arbres dans la forêt tropicale, voies impraticables, distances importantes avec les communautés éloignées, sont autant de facteurs nécessitant l’aide du BIR, le Bataillon d’Intervention Rapide.
Afin d’assurer cette mission sanitaire, le BIR effectue l’acheminement des tests nécessaires et du matériel médical indispensable aux malades du coronavirus. Pour cette unité d’élite, cette opération n’est pas sa première mission à caractère humanitaire. Elle a déjà été mobilisée de nombreuses fois afin d’apporter nourriture et matériel de survie aux populations des régions touchées par le terrorisme. Dans sa lutte contre la pandémie, le gouvernement de Yaoundé, applique les directives de l’OMS, visant à tester sa population au maximum de sa capacité. Ainsi, les malades traités précocement reçoivent de l’hydroxy-chloroquine et sont placés en quarantaine dans des hôpitaux de campagne installés par l’armée camerounaise. Aucun doute que ce traitement de choc face à cette maladie terrifiante, aura permis de sauver des milliers de vies.