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Sciences et Technologies

Les imprimantes 3D carburent aussi à la résine !

Le moulage pour tirage résine vit-il ses derniers jours ? La question mérite d’être posée car, avec l’avènement des imprimantes 3D d’une part et l’emploi de la résine d’autre part, le champ de création semble illimité ! 

L’impression  3D est aujourd’hui sur toutes les lèvres mais savez-vous que cette technologie existe depuis une trentaine d’années ? Elle a été inventée en 1988 par Scott Crump, fondateur de la société Stratasys. L’idée lui est venue le jour où il décida de fabriquer un jouet pour sa fille en utilisant un pistolet à colle chaude. Quelques années après, ce procédé est devenu la technologie d’impression 3D la plus répandue, notamment chez les particuliers. 

“Modélisation de fil en fusion”

Pour le grand public, l’impression 3D utilise en effet -et majoritairement- la technologie FDM (pour Fused Deposition Modeling – “Modélisation de fil en fusion”). Le FDM repose sur trois éléments principaux : un plateau sur lequel est imprimée la pièce, une bobine de filament qui sert de matériau d’impression et une tête d’extrusion également appelé extrudeur. Le filament est entraîné et fondu par l’extrudeur de l’imprimante 3D qui se déplace et construit un objet physique en suivant un dessin défini par un fichier CAO. L’extrudeur dépose le matériau de manière précise, couche par couche, sur le plateau. Le tour est joué ! 

Mais il existe désormais une autre technologie, plus complexe, utilisant de la résine et qui commence à débarquer en force y compris dans les imprimantes d’entrée de gamme. On commence à en trouver autour de 200 euros, c’est dire !

Ces imprimantes résine utilisent la technique DLP (Digital Light Processing, que l’on pourrait traduire par « traitement numérique de la lumière »). Avec ces appareils, un plateau vient tremper dans un bac de résine dont le fond est transparent. La résine photosensible est alors progressivement polymérisée grâce à la projection d’une image via un écran LCD situé sous le bac. Cet écran diffuse des images des différentes couches. Le plateau se relève alors en fonction du temps d’exposition nécessaire à la polymérisation et en fonction du type de résine.

Gain de temps

Le principal avantage de cette technologie réside dans le fait que la couche est projetée -et donc façonnée- d’une seule traite. Peu importent la surface ou le nombre de pièces à imprimer, chaque couche demande un temps fixe. Cela réduit considérablement la durée d’impression et améliore la précision puisque les couches sont également plus simples à étendre en porte à faux. Idéal  pour augmenter la résolution sans faire exploser le temps d’impression.

Ces imprimantes 3D utilisent des résines sensibles aux ultra-violets. Elles durcissent sous l’effet du rayonnement UV. En impression 3D, le rayonnement UV est produit soit par un laser, soit par un vidéoprojecteur ou bien encore par un panneau de LEDs. 

La fabrication additive (c’est son autre nom) va très certainement révolutionner nos manières de produire dans les prochaines années. Prototypes, objets finis ou petites séries, le nombre d’applications de ce procédé ne cessent d’augmenter. Incontestablement, l’avenir lui appartient.

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